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Edito

Ce numéro devait etre consacré aux Boulets d'Or, et aux boulets en général, mais étant donné que les gagnants de ce concours sont effectivement des boulets, il n'y a eu qu'une seule réaction, celle de notre grand vainqueur dans la catégorie Orthographe : Uriel Orkhan !

Par contre, vous aurez tout de même de quoi vous régaler avec quelques articles pas piqués des squigs, des scandales juteux, des réflexions profondes, des gags à vous rouler par terre...

Alors régalez-vous, et à votre tour, laissez-vous aller, envoyez nous vos potins, ragots (la direction accepte aussi les ragouts s'ils ne sont pas trop salés), scandales, déclarations d'amour ou de haine, articles philosophiques ou recueils de blagues à deux P.O...


Le maux du boulaid

Bon je tiens à m'excusé de suite pour ce message qui sera tout bonnement indigérable, mais je tiens au moins pour une fois a faire honneur à ce boulet d'or qui m'a été décerné. Je m'excuse pour la suite, mais si quelqu'un arrive a ne pas s'échevelé en lisant ce qui suis, je lui tire mon chapeau(quoi j'en ai pas:o:#))

*sure la saine dériair le paudyohme*

Jheuh suy vrémant rahvi keuh vou m'ailler déssérner se boulai daur. Sai in oneur poure moa é jaispairre an aitres dygneuh. Se dyskourre neuh sorè aitreuh lon kar jheuh neuh suy pah ein aurateuhr dou-et, é saite évhénémant doa aitre uneuh faite poure tousse. Sureuh se jheuh vou çouètteuh uneuh boneuh soarai é uneuh deuh vou amuuzé kome dé foux.

Uriel Orkhan, boulet d'orthographe.


Ragots divers

(rescapés de l'IRL de Paris, septembre 2003, et trop bons pour etre gachés !)

La rumeur dit que, quand il perd un continent, Krahn dos Khaal tire au hasard un Grulleux, doit le faire bouillir dans une grande marmite et doit le manger...

Bien sur, s'il gagne, il a le droit de le manger cru !


Dixitomate serait en fait un barde elfe qui aurait écrit un poème tellement cruel envers les nains que Grull l'aurait changé en nain ronchon pour le punir.

D'ailleurs, en langage nain, Amon Khazad signifierait "poème pourri".


Faerendel ne serait pas plus musicien que n'importe qui d'autre (les plus observateurs et les plus mélomanes s'en sont déjà aperçus), mais c'est le seul truc qu'on peut décemment faire croire quand on n'a vraiment aucun talent et qu'on ne sait rien faire...


Quelquepart, cachés dans une résidence protégée par la Milice, il y a des gens qui savent, eux, que Morrdredd pleure à tous les coups quand il voit un épisode de Heidi !


Dame Lancwen serait en fait un troll poilu, qui aurait subi (en toute discretion) une "opération" dans une clinique spécialisée dans la matière : depuis, il est devenu elle... et Miss Daifen de surcroit, comme quoi les chirurgiens étaient bons !

Par contre, les poils sont restés...


Quand il n'est pas en train de postuler pour entrer dans un ordre, le père Tuck Passerait ses vacances en string à la Bourboule...

A cause des lunettes de soleil, on a longtemps cru
que c'était Ristournel. Vil mensonge que cela !

Les boulets...

1) Première approche
Examinons ce mot 'boulet'. Au départ, rien de très impressionnant. Six lettres, aucune ne se ressemble, bref, banal. Maintenant, prononçons le mot. "Bou-lai". Et c'est là que commencent les dégâts. Car 'let', ça fait penser à 'laid'. On n'aime donc guère ce mot... quant à la première syllabe, ce n'est guère que du langage bon pour les squigs. Un boulet serait donc quelque chose de vulgaire, de lourd. Et pourtant, un boulet, c'est rond, et la terre est ronde, et même, la rondeur est le symbole de la perfection, de la bonhomie, de la sympathie ! Qui osera après cette brève démonstration clamer son mépris pour le boulet ?

2) La vocation du boulet
En effet, je vous le dis, nous sommes tous appelés à être des boulets. Notre existence peut longtemps être parfaitement normale : relation saine avec les autres royaumes sur un continent, harmonie en taverne, beuveries entraînant une légère hilarité. Et puis soudain... l'appel au Boulet. Le déclic, la révélation, le coup de foudre... et nous voilà qui découvrons la joie des insultes hrp en taverne, de l'écriture smeussique ! Signe du destin, au cours de la passation d'ordres, l'on attaque son allié... ami, mon semblable, mon frère, pourquoi donc te montrer tant marri ? Pourquoi te confondre en plates excuses ? Ce n'est que la révélation de ta boulet-attitude ! Il te faut reconnaître ta vocation : tu es désormais un boulet. Alors, sois-en fier, et montre-toi ! Il faut que ton boulet-appeal se fasse connaître par tout Daifen : ainsi, tu feras les joies des anecdotes des eluros, les scouts auront l'occasion de renouveler leur stock de blagues, et le paladin philosophe pourra s'appuyer sur toi comme modèle de la boulettité. La Boulet pride augmente ses effectifs de jour en jour : entre dans la danse du boulet, trémousse tes chaînes ! VIVE LE BOULET LIBRE ! Parfois cependant, cette révélation est un choc. Tout plein de bons sentiments, le boulet qui s'ignore tente -mais en vain - de se faire une réputation en taverne. Le voici qui glisse entre les tables, les groupes de discussion, dérangeant ainsi les buveurs, les amoureux et les paffeurs. Il s'incruste. Alors, commence la douloureuse naissance du boulet.

3) Naissance d'un boulet
Il entre, pétri de son importance ("ah ah, ils vont voir ce qu'ils vont voir" se dit-il, et la fierté s'entend en sa voix), pousse la porte. Sur sa cuirasse s'affiche son nom : le routard daifenien s'esclaffe déjà en son for intérieur : il sent venir le newbie à plein tube. C'est alors que le newbie ouvre sa mâchoire, tousse un peu, et éructe, poussant ainsi son premier cri mémorable : "slt". Les oreilles les plus sensibles font pousser alors des cris horribles aux habitués, qui désormais deviennent comme autistes : le boulet aura beau courir de table en table, pousser son cri plaintif "coman on fé pr joué", personne ne lui répondra, mais une rumeur ira croissante dans toute la taverne : "maaaaaaaaaaarre des noooooobs!". Alors, de boulet newbie, il peut passer au stade supérieur : boulet hargneux. Le voilà qui insulte tout le monde : jusqu'au moment où il se met à insulter un grand gars à côté de la porte, qui se trouve être un modo. Après avoir assisté stupidement à un compte à rebours uhmakien, qu'il a ponctué harmonieusement de "coman on fé pour joué", de "ta gueule", de "c nul ce je", il retrouve miraculeusement la porte qu'il avait poussée il y a peu. La porte se referme, le laissant derrière la taverne, et l'on entend les applaudissements de la taverne entière au nouvel exploit du cliqueur fou. Premier échec, humiliant. Le boulet vient de faire son entrée dans le triste monde du rp.

4) Profession de foi du boulet
Passée sa douloureuse introduction dans le monde daifenien, le newbie, au bout de quelques lunes, sort de son cocon si bien nommé. Les questions évoluent : "t dan kel conti ?", "ki ve etre mon allier ?". Bien entendu, le boulet à l'état mature gardera des séquelles de sa petite enfance. L'écriture smeussique fera des ravages dans la patience de ses interlocuteurs, les fautes d'orthographe qu'il aura beau multiplier ne le feront passer que dans une branche spéciale du boulet, le boulet-taurate/orthographe. On remrquera une fixation du boulet : imprégné d'un dogmatisme tolkienien, il voudra massacrer tout elfe si lui-même se trouve être nain ou orc ; et l'inverse, bien entendu. Et généralement, il suivra la majorité des daifeniens en choisissant d'être elfe : majorité écrasante pour les boulettes boulottes. Arrive le moment où le boulet se choisit son rp. D'aucuns s'attachent alors à se trouver une compagne. Pour cela, il ira droit au but. Quitte à se rendre compte ensuite qu'il en pince pour une ravissante orquesse. MAis trop tard, ses regards langoureux dans les larges décolletés, sa joie d'enterrer à grands renforts de :b:b:b:b sa vie de garçon, en inondant sa bière funéraire de bière funeste ont consacré son erreur, que dis-je, la concrétisation quotidienne de sa boulettité.

5) Diversité du boulet
Findel et Skippy ont, dans leur génie, créé un Daifen vaste et divers, à défaut de l'avoir créé parfait. Aussi, y a-t-il presque autant de types de boulet que de boulets eux-mêmes : tous, nous en avons croisés ; presque tous, nous avons failli passer pour boulet - volontairement ou involontairement. La notion de boulet est donc subjective, de même que celle de beauté. Aussi, lorsque dans un journal révéré dont nous tairons le nom, l'on lance un grand concours de nomination des boulets d'or de l'année, chacun nomme son boulet préféré, poussant parfois le souci de vérité jusqu'à se nominer, ou la vacherie jusqu'à nommer leur plus proche ami. Nous-même, trop jeune sur Daifen pour pouvoir être nominé, avons tout fait depuis pour mériter notre titre pour l'année prochaine, catégorie meilleur boulet qui parle de boulets, cultivant le vice jusqu'à poster quotidiennement des rps d'une certaine qualité pour aussitôt détruire son aura éclatante en criant par toute la taverne ses publications.

6) Exorde en guise d'épitaphe
Boulet, mon ami, je te vois larmoyant. Tu t'es reconnu peut-être dans ce portrait. Tu l'as trouvé cruel. Boulet, pardonne-moi, je n'ai pas voulu cela. Je ne t'ai pas nommé, rien ni personne n'a dit que tu étais un de ces exemples... non, ne rougis pas, ta vie n'est pas finie, tu aurais pu rendre un autre boulet heureux. Et pourtant, rejeté, il erre, à l'abandon, éperdu, traînant ses chaînes.

Findel ! que le son du Boulet est triste au fond des bois !

Reinmar der Minnesänger

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